Parcours et détours avec Friedrich Dürrenmatt

L’œuvre picturale et littéraire en dialogue

En 2021-2022 parait un important catalogue en trois volumes consacré à la complémentarité de l’œuvre picturale et littéraire de Friedrich Dürrenmatt. Une publication du CDN en collaboration avec les maisons d’édition Steidl et Diogenes, sous la direction de Madeleine Betschart, Pierre Bühler et Julia Röthinger.

Les volumes 1, 2 et 3 de « Parcours et détours avec Friedrich Dürrenmatt – L’œuvre picturale et littéraire en dialogue » peuvent être commandés à un prix spécial de 50 CHF par volume. L’édition spéciale avec les trois volumes dans un coffret est proposé au prix spécial de CHF 120. La commande est à envoyer à l’adresse mail suivante : 

Merci d’indiquer le(s) volume(s) souhaité(s), le nombre d’exemplaires, ainsi qu’une adresse postale.

Frais de port : pour la Suisse : 7 CHF / pour l’étranger : selon les tarifs de la Poste suisse.

• Introduction : Madeleine Betschart « Quand Dürrenmatt oppose des mondes à son monde » 
• « Images de Dieu, images des dieux. Représenter l’irreprésentable? »: Pierre Bühler traite des images que Dürrenmatt fait de Dieu ou des divinités afin de « représenter l’irreprésentable ». La référence à la mythologie grecque montre comment ces images reflètent la complexité de la réflexion sur la question de Dieu d’un Dürrenmatt fils et père de pasteur.
• « Mammouths - papes - dinosaures. Un ensemble thématique envisagé dans une perspective évolutionniste » : Rudolf Käser examine la manière dont Dürrenmatt s’intéresse à l’histoire de l’évolution. Mammouths, papes et autres dinosaures ont nourri l’imaginaire du peintre et de l’écrivain, notamment à travers les romans de Jules Verne, découverts dans la bibliothèque scolaire.
• « Le grand festin. Festins, saintes cènes et grands crus » : Duc-Hanh Luong nous transporte dans le monde de la dégustation, des festins et d’autres allusions au manger et au boire. Elle explique ce sujet omniprésent dans l’œuvre d’un Dürrenmatt à la réputation de bon vivant. Trois thèmes traversent cet univers qui a également fait l’objet d’une exposition au CDN : la justice, le religieux et le cannibalisme.
• « Le labyrinthe et la tour de Babel. Des allégories pour s’orienter » : Simon Stammers montre comment Dürrenmatt a cherché à se situer dans ce monde en recourant à des métaphores dessinées, écrites ou vécues. Celles du labyrinthe et de la tour de Babel qui dominent son œuvre trouvent notamment leurs racines dans des moments de sa jeunesse.
• « L’art apocalyptique. « La tentative de décrire non une catastrophe, mais la catastrophe. » » : Régine Bonnefoit aborde la question de l’Apocalypse, thème également omniprésent dans l’œuvre de Dürrenmatt. Elle explique comment Dürrenmatt réfléchit à l’ambivalence des connaissances en physique, dont le potentiel destructeur risque de provoquer la fin du monde.
• « Les rebelles. L’individu et ses modes de jeu » : Julia Röthinger explore un monde dürrenmattien peuplé de figures rebelles incarnant « l’être humain courageux ». De Claire Zahanassian, puissant personnage de « La Visite de la vieille dame », à la Pythie figurant « La Mort de la Pythie », en passant par Prométhée ou Don Quichotte, ce monde rebelle qu’affectionne Dürrenmatt est surtout mis en évidence dans sa dimension morale.
  

• Avant-propos : Damian Elsig, directeur de la Bibliothèque nationale suisse
• Introduction : « Texte et image, ou la complémentarité dürrenmattienne » de Madeleine Betschart, directrice du Centre Dürrenmatt Neuchâtel 
• « Jeu, enjeu et enjouement. L’artiste en joueur » : Regula Bigler met en évidence la variété avec laquelle le motif du jeu apparaît dans les images et les textes de Dürrenmatt : que ses personnages jouent au football, aux échecs ou un instrument de musique, qu’ils revêtent un masque ou qu’ils trompent leurs adversaires par un jeu de confusion. 
• « Anges et diables. Figurations du bien et du mal » : Pierre Bühler a rassemblé le vaste matériel pictural de Dürrenmatt portant sur les représentations des anges et des diables. Ces êtres apparaissent sous leurs multiples facettes et dans une confrontation incessante comme figures du bien et du mal.
• « Or, art et argent. De la difficulté de mettre en images les flux monétaires » : Ulrich Weber s’est consacré au thème de l’argent et de la richesse, qui traverse continuellement image et texte chez Dürrenmatt. Par son don – ou sa malédiction – de métamorphoser en or tout ce qu’il touche, la figure de Midas en particulier est devenue le symbole qui atteignait le plus directement Dürrenmatt lui-même.
• « La Suisse en caricatures. Déconstruction et satire des mythes suisses » : Dürrenmatt était passionné par la Suisse et ses particularités. À travers ses nombreuses caricatures, une qualité domine : un sens infini de l’humour. Son affection pour son pays reste également indéniable, montre Régine Bonnefoit. 
• « Paysages. Entre observation et imagination » : Pierre Bühler et Gabriel Grossert présentent pour la première fois les multiples carnets de croquis réalisés par Dürrenmatt dans le contexte particulier de ses voyages ou de ses engagements auprès de peuples dans le monde. Ces images incluent des vues du lac de Neuchâtel et des scènes de paysages du sud de la France ou d’ailleurs dans le monde, y compris des caricatures pleines d’esprit.
• « Portraits et autoportraits. Des images de l’être humain » : Julia Röthinger clôt l’ouvrage avec la dimension plus intime des portraits et autoportraits que Dürrenmatt a réalisés au cours de plusieurs décennies. Ces nombreux dessins et gouaches permettent de retracer le réseau dans lequel l’artiste s’est déplacé.