Friedrich Dürrenmatt, Ugo Rondinone, Christine Sefolosha
Du 1er juin au 29 septembre 2024
Comment se positionner face aux mondes animaux qui nous entourent ? L’exposition du Centre Dürrenmatt Neuchâtel s’intéresse aux multiples relations entre êtres humains et animaux chez Dürrenmatt.
© Centre Dürrenmatt Neuchâtel/Confédération suisse
Friedrich Dürrenmatt avait un grand attachement envers les animaux, ces autres qui nous ressemblent. Ayant grandi dans un environnement rural et passant sa vie adulte entouré de nombreux animaux domestiques, il s’est souvent imaginé en animal ou en hybride, à mi-chemin de l’être humain et de l’animal.
Dans son œuvre, Dürrenmatt fait le diagnostic d’une adversité entre l’humain et l’animal et plus largement entre l’humain et son environnement. Dans la pensée occidentale, l’animal est devenu l’antithèse de l’humain. C’est en se comparant à lui que les philosophes ont définit la supériorité de l’être humain et sa légitimité à la domination. À travers de nombreux dessins, l’écrivain et peintre suisse évoque cette vision de l’entreprise humaine.
Dürrenmatt ne dément pas l’altérité que représente l’animal, mais il y trouve des qualités inspirantes. On voit apparaître une intelligence animale qui se situe ailleurs que la nôtre. La question que pose alors Friedrich Dürrenmatt est la suivante : que peut-on apprendre des mondes animaux ?
Les sculptures de Ugo Rondinone et les peintures de Christine Sefolosha intègrent le parcours de l’exposition pour étendre cette question.