Dimanche 27 novembre 2016 dès 14h30
Visite guidée de l'exposition « Jean-Christophe Norman - Matières » et « Salon Dürrenmatt – Marcher & Ecrire »
Visite guidée avec Jean-Christophe Norman et Duc-Hanh Luong. Durée : environ 45 min.
"Salon Dürrenmatt - Marcher & Ecrire" avec Jean-Christophe Norman, artiste, Jean-Michel Espitallier, écrivain, poète et batteur, et Ulrich Weber, spécialiste de l’œuvre de Friedrich Dürrenmatt. Modération : Duc-Hanh Luong, commissaire de l’exposition. Durée : 1h-1h30.
Gratuit sur présentation du billet d'entrée.
Que ce soit lorsqu’il reproduit en marchant les contours de Vilnius à l'intérieur de sept villes dispersées à travers la planète, qu’il relie à pied le FRAC Franche-Comté au FRAC Paca en envoyant des cartes postales du Mont Fuji à Marseille ou à Besançon, ou qu’il déambule durant 24h d’affilée dans les salles du Musée Picasso à Paris, la marche – et son expérience – font partie intégrante du travail de Jean-Christophe Norman (né en 1964, vit à Besançon).
L’écriture y est régulièrement associée, notamment dans l’un de ses projets au long cours « Ulysses a long way » pour lequel il réécrit le texte de James Joyce à la craie blanche sous la forme d’une ligne continue sur le sol de villes du monde entier.
Au printemps 2016, Jean-Christophe Norman a passé plusieurs jours au CDN pour recueillir la dernière phrase de chacun des 4000 livres contenus dans la bibliothèque personnelle de Friedrich Dürrenmatt, composant un texte qu’il a ensuite librement traduit et retravaillé. Un second dépliage du texte a eu lieu à Bâle en septembre, sous la forme d’une performance à travers la ville dans laquelle Dürrenmatt a été co-directeur du Stadttheater en 1967-68.
Le texte est parfois appréhendé comme une « matière » plastique chez Jean-Christophe Norman, lorsqu’il réécrit par exemple un texte sur l’intégralité d’un mur monumental. Le texte devient dès lors saisissable comme une image dans laquelle chacun est invité à déambuler en captant des parcelles de phrases et à recomposer son propre récit. Au CDN, l’artiste a investi un mur de 12x2,50m qui fait face aux peintures de Friedrich Dürrenmatt pour donner à voir le récit « La Guerre dans l’hiver tibétain » de l’écrivain suisse, œuvre tardive dans laquelle se mélangent éléments autobiographiques et fiction, qui raconte l’histoire d’un mercenaire gravant à l’aide de sa prothèse sur les murs d’une grotte son histoire, ses réflexions et ses souvenirs…
La 5e édition du « Salon Dürrenmatt » s’articulera autour de ces thématiques prégnantes chez Jean-Christophe Norman en présence de l’artiste et de deux des auteurs de la publication :
Jean-Michel Espitallier est écrivain, poète et batteur. Sa poésie, proche de l’art contemporain, use d’une fantaisie radicale pour raconter l’époque et problématiser la notion de genre, de frontières esthétiques et éthiques. Il est l’auteur d’une vingtaine de livre. Né en 1957, il vit à Paris.
Ulrich Weber est collaborateur scientifique aux Archives littéraires suisses (ALS) et au Centre Dürrenmatt Neuchâtel (CDN). Il est responsable du fonds littéraire de Friedrich Dürrenmatt aux ALS et organise l’Académie d’été de la littérature suisse au CDN. Né en 1961, il vit à Berne.
Inspirés des salons littéraires, les « Salons Dürrenmatt » sont un lieu d’échange et de dialogue qui réunissent des spécialistes des thématiques abordées, des personnes liées à Friedrich Dürrenmatt et le grand public. Toute personne intéressée est conviée à participer à la discussion.
Nouvelle parution : Cahier du CDN No 14 « Jean-Christophe Norman – Matières »
Préface de Madeleine Betschart, responsable du Centre Dürrenmatt Neuchâtel
Entretien entre Jean-Christophe Norman et Patrice Joly
« Jean-Christophe Norman, artiste en co-errance » de Frank Smith, écrivain/poète et vidéaste basé à Paris et à Los Angeles
« La Bibliothèque » de Jean-Christophe Norman
Texte d’Ulrich Weber contextualisant le récit de Dürrenmatt « La Guerre dans l’hiver tibétain » que Jean-Christophe Norman a réécrit sur l’intégralité d’un mur de 12m x 2,5m au CDN.
« Les Mots salis » de Jean-Michel Espitallier, qui entre en résonance avec l’œuvre de Jean-Christophe Norman en opérant de légères modifications des « Deux cent quarante-trois cartes postales en couleurs véritables » de Georges Perec