Extra-muros: Lecture-spectacle « Les Fous de Dieu » (Es steht geschrieben) mise en lecture par Anne Bisang à l’Heure bleue, La Chaux-de-Fonds

En lien avec l'exposition "Les Fous de Dieu" au CDN a lieu la lecture-spectacle "Les Fous de Dieu" (Es steht geschrieben) mise en lecture par Anne Bisang, directrice artistique du TPR. Une traduction inédite de Pierre Bühler permettra la redécouverte de ce texte important par le public francophone.

 

 

 

De
Friedrich Dürrenmatt

Nouvelle traduction
Pierre Bühler

Mise en lecture
Anne Bisang

Espace et images
Anna Popek

Lumière
Jonas Bühler

Musique
Elèves du Conservatoire de
Neuchâtel
Cécile Schamberger
Emma Monnerat
Mathieu Saá

Distribution
Carine Baillod
Matthieu Béguelin
Françoise Boillat
Dominique Bourquin
Sandro De Feo
Garance La Fata
Laurence Maître
Olivier Nicola
Raymond Pouchon

Elèves de la Formation théâtrale
préprofessionnelle du TPR
Aldina Seferovic
Baptiste Vurlod
Lucile Cattin
Gaëtan Girardin
Julie Brahier

Droits
L’Arche, agence théâtrale. www.arche-editeur.com

Soutien
Fondation Charlotte Kerr Dürrenmatt

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Au sortir de la catastrophe de la Seconde Guerre mondiale, de juillet 1945 à mars 1946, Friedrich Dürrenmatt écrit une pièce de théâtre qui sera la première de ses œuvres à être mise en scène. La première aura lieu au Schauspielhaus de Zurich, le 19 avril 1947, et fera scandale.

Pour illustrer le drame d’un fanatisme violent, le jeune auteur (24 ans) choisit un chapitre de l’histoire de la Réforme du XVIe siècle. S’inspirant de livres trouvés dans la bibliothèque de son père pasteur, il raconte comment un groupe extrémiste de la dissidence anabaptiste de l’époque instaure une théocratie religieuse à Münster, en Westphalie. Tout d’abord, la pièce montre comment les anabaptistes prennent le pouvoir, convaincus de réaliser le royaume de Dieu sur Terre, et chassent de la ville tous ceux qui ne se soumettent pas à leurs règles de foi et de vie. Un régime de terreur s’instaure. Mais bientôt la ville, qui doit être reconquise, est assiégée, et c’est alors la famine, la maladie et la mort qui s’installent. Les chefs religieux s’obstinent, aux dépens de la population. La bataille est inégale, et la pièce se termine par l’exécution des chefs du mouvement sur la roue.

À l’heure où différents fondamentalismes ressurgissent, à l’heure où des villes doivent être péniblement délivrées de la terreur de mouvements fanatiques, la pièce de Dürrenmatt ne manque pas d’actualité. En montrant la dérision des délires religieux, elle véhicule un message de tolérance religieuse et pose la question de ce que pourrait être une foi authentique.

Pierre Bühler